Riom, petite ville pleine de surprises !
Son nom, d’origine celtique : Ricomagum – le riche marché- indique un centre économique et commercial important. Au Moyen-Âge, Riom se développe autour d’un édifice religieux devenu lieu de pèlerinage sur les reliques de Saint-Amable.
Capitale administrative des Terres Royales d’Auvergne dès le XIIIè siècle, la ville connait deux périodes fastes : celles des apanages d’Alphonse de Poitiers (1241-1271) frère de Saint-Louis, et de Jean de Berry (1361-1416) fils du roi Jean II le bon.
À la Renaissance, après l’apanage de la famille de Bourbon, la ville, comme le duché d’Auvergne, revient à Louise de Savoie, mère de François Ier, puis définitivement à la couronne de France en 1531.
Au XVIIIè siècle, démolition des remparts, de nombreux hôtels sont construits alors ainsi que des rénovations remplaçant des façade à pignons par des façades rectangulaires.
Après la Révolution, Riom conserve une fonction judiciaire et obtient la création d’une cour d’appel en 1804.
Le XIXè siècle a vu l’extension de la ville sans toutefois transformer le centre ancien…
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Une déambulation dans quelques rues de Riom nous a réservé quelques belles surprises!
La Tour de l’Horloge
Collier de l’ordre de Saint-Michel autour de l’écu de France « buché »
La salamandre de François Ier.
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Façades dans cette même rue de l’horloge.
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Maison dite Des Consuls, vers 1540.
Belle échauguette !
Et ses quatre médaillons en terre cuite.
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Ancien hôtel de Cériers, nous sommes ici dans la cour intérieure de l’Hôtel de ville datant du XVIè siècle, qui présente deux escaliers à vis. Y sont exposés deux sculptures de Rodin : Gallia Victrix (dont Camille Claudel est le portrait) au centre de l’autel de la Patrie, et le buste d’Étienne Clémentel, maire de Riom de 1904 à 1935. Sous les arcades, un marbre sculpté par Rivoire : Le Baiser de la Gloire.
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Église Notre-Dame du Marthuret, style gothique languedocien. Elle fut édifiée à partir de 1308, remaniée et agrandie au XIXè siècle. Sur le pilier central du portail, une reproduction de la Vierge à l’oiseau dont l’original se trouve à l’intérieur dans la chapelle Saint-Jacques.
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La Vierge noire, statue reliquaire en noyer, polychrome, datant du XIVè siècle.
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Les chapelles sont malheureusement très sombres et ce cliché de la Descente de Croix par Valbrun (1803-1852) est de mauvaise qualité. Mais ce tableau d’époque romantique m’a impressionné.
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La Vierge à l’oiseau (l’originale). On ne sait rien de cette statue jusqu’à la Révolution Française. À cette époque elle fut cachée par la corporation des bouchers. Au XIXè siècle, badigeonnée de peinture grise, on la plaça sur le portail de l’église. Étienne Clémentel, alors maire de Riom, demande qu’elle soit transportée à l’intérieur pour la protéger des intempéries? C’est au cours d’une restauration qui eut lieu en 1991 que l’on découvrit la polychromie d’origine sous le badigeon.
Selon « La Légende dorée », l’Enfant Jésus modelait des oiseaux en terre et leur donnait vie en soufflant dessus. Mais un jour, l’un d’eux lui piqua le doigt…
Cette œuvre pourrait avoir été sculptée par un artiste de l’entourage du duc de Berry à la fin du XIVè siècle.
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Revenons à la basilique Saint-Amable.
D’après Grégoire de Tours, auvergnat d’origine, le curé Amable vécut au Vè siècle à Riom où il fit construire une église et un baptistère autour desquels se forma un petit bourg. Mort en 475, sa sainteté fut proclamée par acclamations de la foule, comme il était d’usage à l’époque. De nombreux miracles lui sont attribués.
Après plusieurs constructions, c’est au XIIè siècle que l’évêque demande que l’on construise une belle et vaste église. C’est de cette époque que datent les parties les plus anciennes de l’édifice actuel. Elle fut remaniée et agrandie depuis. En 1912 elle reçoit le titre honorifique de basilique.
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Nef et bas-côtés datent de la fin de l’époque romane.
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Le transept et le clocher ont été reconstruits au XIXè siècle.
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Le chœur du XIIIè siècle est une première application du style gothique en Auvergne. Il est entouré d’un déambulatoire sur lequel s’ouvre trois chapelles rayonnantes.
Maître-autel du XVIIIè siècle, œuvre du sculpteur clermontois J-B Arbie. Les deux anges adorateurs sont de D. Fossati.
Les peintures du chœur sont l’œuvre de Jean Lamy, artiste clermontois. Elles ont été réalisées en 1883. Les vitraux par E.Thévenot, peintre verrier clermontois qui les réalisa de 1846 à 1848.
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Le porte-châsse, utilisé lors des processions en ville, tous les 11 juin.
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Chapelle axiale dédiée à Saint-Amable.
Lors de notre visite, la châsse de Saint-Amable était en cours d’entretien.
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Jésus calmant la tempête.
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Quelques vitraux de toutes les époques.
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Fin de la visite…
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Ville riche et intéressante, importante dans l’histoire du duché d’Auvergne et de France, cette ville m’a impressionné par ses nombreux monuments, témoins du passé de la région Auvergne. Notamment, la tour de l’Horloge, l’église du Mathuret et sa vierge à l’oiseau mais aussi la châsse de Saint-Amable et son histoire. Ainsi que le bronze d »Etienne Clémentel dans la cour de l’hôtel de ville et dont de nombreuses rues ( à Clermont-Fd, Riom entre autres) portent son nom. Sans parler de la Sainte-Chapelle, en restauration, et seul vestige du château.
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